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Google démonte 3 préjugés en SEO : Title de liens, Titres Hn et Interstitiels

Les titres HTML H1, H2 et H3, les attributs title des liens et les interstitiels sont aujourd’hui encore beaucoup utilisés. Mais sont-ils utiles au SEO? John Mueller de Google et des professionnels SEO corrigent certains préjugés.

En termes de SEO, de nombreuses pratiques démocratisées il y a plusieurs années sont toujours en place. Pourtant, le web a beaucoup évolué et les critères de référencement de Google aussi. Qui de mieux placé que l’équipe du géant de la recherche pour faire une petite mise à jour sur ces sujets?

Attributs « title » de liens, titres HTML Hn et interstitiels : quels sont leur intérêt pour le référencement et comment bien les utiliser ? Voici ce qui ressort d’un hangout organisé par John Mueller, le visage de Google qui a répondu à des questions SEO lors d’un Hangout organisé le mois dernier. En remettant les pendules à l’heure et en décrédibilisant certaines idées préconçues.

1- Les titres H1, H2, H3… ne servent pas à truffer les mots clés ciblés

Depuis bientôt 20 ans, il est communément acquis que les balises titres HTML (H1, H2, H3…) sont des facteurs de référencement importants, et qu’il faut y ajouter tous les mots clés importants pour lesquels on veut se positionner. Or ce n’est plus vraiment le cas.

Aujourd’hui ces titres sont très importants, mais pas comme un moyen de dire à Google les mots clés ciblés. Ces titres servent à indiquer de quoi parle une section du contenu. Dans une page bien construite, chaque section est à propos d’un sous-thème du sujet principal de la page.

Quand un utilisateur fait une recherche sur Google à propos d’un produit, il a besoin d’informations comme l’image du produit, le prix, la taille, la couleur, les avis ou encore un comparatif produits. Les titres doivent définir et décrire à quoi correspond chaque section de la page, et quelles informations l’utilisateur va y trouver pour satisfaire ses besoins.

Concrètement, c’est à ça que les titres ont toujours servi, les professionnels du SEO ont simplement détourné son usage.

John Mueller explique la vraie utilité des titres, notamment pour Google :

« Les titres sont utiles parce qu’on peut prendre un titre et voir quelles images et quel type de texte s’appliquent à ce titre. »

Il paraît donc évident d’après sa réponse que dans une page de contenu, le titre, les images et le texte forment un tout, où chaque élément fait référence à l’autre. Un titre de section qui n’a pas de rapport direct avec son contenu est une erreur, qui peut parfois impacter le positionnement d’une page.

Cela dit la place de chaque élément n’a, selon John Mueller toujours, pas de grande importance : « déplacer les éléments avec du HTML ou du CSS, je ne vois pas en quoi cela peut jouer un rôle ici« , sous-entendu que positionner les éléments plus ou moins haut sur une page n’a pas d’importance pour le référencement chez Google. C’est bien évidemment primordial pour l’UX, mais pour le SEO il ne vaut mieux pas s’en préoccuper.

2- L’attribut « title » des liens sert à donner plus d’informations sur un lien, pas à rajouter les mêmes mots clés

Depuis peu sur WordPress, une fonctionnalité utilise le titre de l’article pour créer le title du lien. C’est une mauvaise pratique SEO, il ne faut jamais dupliquer un titre ailleurs sur la page (sur un attribut title ou alt, par exemple). De manière générale, il n’est pas pertinent ni pour Google ni pour l’utilisateur d’utiliser une même information à plusieurs endroits.

Le title s’affiche souvent simplement en passant la souris au-dessus d’un lien, or il paraît tout à fait inutile voire contreproductif d’y lire exactement le même contenu, n’est-ce pas ?

Surtout que Google l’a laissé entendre à plusieurs reprises et que la majorité des professionnels du SEO s’accorde à le dire : l’attribut title de lien n’a pas d’impact sur le référencement. C’est simplement un plus pour aider les utilisateurs, si l’ancre du lien n’est pas suffisamment descriptive, pour des raisons esthétiques ou ergonomiques par exemple. Ou, comme le décrit Bing :

Pensez au texte de l’ancre comme votre description principale de la page liée. Mais si vous faites des liens « inline » dans les paragraphes de votre texte, vous devez maintenir le flux naturel et logique de lecture dans le paragraphe, ce qui peut limiter la description de votre texte de lien. Ainsi, vous pouvez utiliser l’attribut title pour ajouter des informations supplémentaires sur la page liée sans nuire à la lisibilité du texte pour l’utilisateur final.

A ne pas faire :

  1. Surcharger l’attribut title du lien avec des mots clés ciblés

  2. Dupliquer le titre du sujet de la page

  3. Rajouter un title même quand ce n’est pas nécessaire

A faire :

  1. Ecrire le titre du lien avec du contenu unique

  2. Ecrire le titre du lien pour aider l’utilisateur

Pour résumer, l’ancre de lien est le « nom » du lien, l’attribut title doit lui donner plus d’informations sur la destination du lien.

3- Les écrans interstitiels peuvent bloquer l’indexation

Les écrans interstitiels ou interstitiels tout court, ce sont ces pages qui s’affichent dès qu’on arrive sur un site, empêchant de continuer la visite tant qu’une action n’a pas été réalisée, souvent choisir une langue ou un pays. Et le déploiement de fonctionnalité du genre peut affecter le référencement de votre site.

John Mueller de Google en a parlé lors de ce fameux live vidéo, s’adressant à une personne lui demandant des optimisations pour son site ayant un interstitiel de choix de pays.

Si l’interstitiel se déclenche quand le Googlebot « crawle » votre site et analyse vos pages, cela pourrait empêcher vos pages d’être indexées correctement.

A la place, John Mueller recommande plutôt une bannière ou une interface intégrée dans la page, dans le menu par exemple, incitant l’utilisateur à choisir son pays ou sa langue. Vous pouvez aussi utiliser des systèmes de redirection qui dirigent vers la bonne version du site en fonction de l’adresse IP.

Pour voir l’hangout en question, cliquez ici.

Sources : searchenginejournal.com – Brian Hanish et Roger Montti

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